[Test] Nike Zoom Terra Kiger 2 : dans la lignée de la version 1 !

Cela fait déjà 2 ans maintenant que Nike est venu mettre son nez dans le petit monde du Trail avec des modèles dédiés. Après une incursion timide avec deux modèles, il semble que la marque vise désormais un peu plus loin.

En témoigne notamment son séminaire du mois d’août à Chamonix auquel j’avais été convié et où de nombreux modèles avaient été présentés.

Une nouvelle version dans la lignée de la précédente

J’avais pu courant 2014 tester la version 1 de la Kiger en vidéo (à voir ici), et j’ai donc pu les comparer avec la version 2 que j’ai testé sur la fin d’été / début d’automne. Les points forts de la précédente version sont toujours là : déroulé de pied impeccable, dynamisme, accroche excellente et design ultra-réussi. De quoi séduire bon nombre de coureurs.

Quelques améliorations notables ont été apportées pour corriger les défauts de jeunesse : un talon renforcé (il était totalement mou sur la 1!), plus de protections sur le mesh à l’avant et de petites protections rigides autour de la malléole (grind). C’est appréciable mais cela n’en fait pas encore de vraies montagnardes.

Pas encore de vraies montagnardes, quoique.

Avec cette chaussure ultra-légère (245g en 42), ce chaussant sans coutures et les renforts quasi inexistants, on a bien sur plus l’impression d’avoir aux pieds un modèle route que Trail.

Mais, je trouve que c’est là sa force. La foulée est naturelle, l’amorti correct, le drop réduit (4mm) et j’ai vraiment pris du plaisir avec sur des sorties courtes à moyennes en tout-terrain, comme avec les précédentes.

La vidéo ci-dessous prouve d’ailleurs son aspect tout-terrain, puisqu’elles se sont très bien comportées dans les pentes enneigées du Veyrier il y a quelques semaines.

Evidemment, cette légéreté et cette souplesse ont un prix : celui de la durabilité. Même si cette 2ème version apporte un plus, cela reste un modèle fragile, notamment sur les sentiers montagnards très caillouteux.

Attention à vos pieds !

Effectivement, le pare-pierres à l’avant est symbolique, donc attention aux orteils en cas de choc. Je ne condamnerai pas cette chaussure à du terrain roulant, mais elle demande une vraie vigilance sur du terrain technique : à la fois pour vos pieds et pour ne pas les abîmer trop vite.

Sachez cependant que le mouton à 5 pattes n’existe pas (encore); après une centaine de kilomètres, cette Nike n’a pas vraiment à rougir par rapport à une Sense de Salomon ou d’autres modèles minimalistes au niveau durabilité, et elles partagent les mêmes caractéristiques.

Quelques détails : la languette attachée d’un seul côté toujours aussi bien vue, les lacets un poil trop longs, un modèle plutôt pour pieds fins, un confort à toute épreuve et un modèle plutôt destiné aux coureurs rapides, sur l’avant du pied.

En résumé : un beau produit, encore perfectible, que j’ai pris plaisir à emmener partout, avec les précautions qui s’imposent. Ce n’est pas une chaussure d’ultra, pas une chaussure de skyrunning non plus, mais elle a de vraies qualités en terrain technique, notamment l’accroche sur roche mouillée grâce à sa gomme très tendre.

Hâte d’essayer les prochains modèles pour voir si les progrès se confirment !

Stay tuned!
Timoth