La Palma est une référence dans le monde du Trail ! Cette petite île à peine plus grande qu’un massif alpin est un trésor. Après y avoir posé deux fois mes baskets en 2013 et 2017, j’ai offert à Clément l’occasion de vivre la furia espagnole sur les sentiers volcaniques de l’île !
Et il a visiblement apprécié l’expérience, qu’il nous conte à travers ces lignes. Timothée
La tête collée au hublot, je l’aperçois pour la première fois. Son profil éventre la surface de l’Atlantique. Me voilà à La Palma, petite île de l’archipel des Canaries. Depuis 2009, ce bout de terre accueille une épreuve emblématique sur la planète Skyrunning : la Transvulcania (74 km / 4400 d+).
Les grands noms de la discipline y ont déjà râpés leurs crampons, Peignée Verticale également puisque Timothée avait couru en 2013 et couvert l’épreuve en 2017 pour Hoka One One. Deux ans plus tard, je prends le relais. Toujours pour suivre la Team « Time to fly ».
Les grands noms de la discipline y ont déjà râpés leurs crampons, Peignée Verticale également puisque Timothée avait couru en 2013 et couvert l’épreuve en 2017 pour Hoka One One. Deux ans plus tard, je prends le relais. Toujours pour suivre la Team « Time to fly ».
Si l’hiver s’étire à la maison, le mercure est déjà haut perché dans le coin. On m’avait prévenu ; sur la Transvulcania la chaleur n’épargne ni les coureurs, ni les photographes qui les traquent. Ici, la terre est cendre, le caillou rugueux et le soleil de plomb.
Sur l’île, les routes serpentent à flanc de volcan et transforment chaque trajet en petite mission. Pour éviter tout bémol le jour-j, un repérage des lieux s’impose. Le vendredi est donc dédié à la reconnaissance des différents « spots photos » et des trajets qui les relient.
Demain, pour attraper les coureurs dans la lumière du matin, il faudra sortir la frontale et décoller aux aurores. Mieux vaut savoir où je poserai les pieds… Mais soyons honnêtes, être en « repérage » sur cette île est une véritable expérience.
Terre noire, arbres verts fluo, mer de nuages, océan,… Grandiose !
Demain, pour attraper les coureurs dans la lumière du matin, il faudra sortir la frontale et décoller aux aurores. Mieux vaut savoir où je poserai les pieds… Mais soyons honnêtes, être en « repérage » sur cette île est une véritable expérience.
Terre noire, arbres verts fluo, mer de nuages, océan,… Grandiose !
Les « spots » enfin cochés, le grand départ ne se fait pas attendre. Samedi, 6 heures du matin, le peloton se met à courir et moi aussi. Sept kilomètres et 600 d+, de nuit, avec le « matos » sur le dos pour rejoindre le parcours au niveau du 16e km.
Les premières lumières épousent les crêtes et la poussière ne tarde pas à voler au passage des leaders. Parmi eux, le Français Thibaut Garrivier (Hoka One One) semble bien en jambe. Il sera finalement mon unique « cible » du jour.
Quelques déclenchements et il faut déjà repartir. Le Timing est serré. Frustrant car il y aurait tellement à faire dans ce décor…
Les premières lumières épousent les crêtes et la poussière ne tarde pas à voler au passage des leaders. Parmi eux, le Français Thibaut Garrivier (Hoka One One) semble bien en jambe. Il sera finalement mon unique « cible » du jour.
Quelques déclenchements et il faut déjà repartir. Le Timing est serré. Frustrant car il y aurait tellement à faire dans ce décor…
Deux heures de voiture et me voila au 50e km, au Roque de Los Muchachos, point culminant de la course et de l’île (2 426 mètres, tout de même).
Là-haut, pas de réseau et donc pas de suivi Live. Planqué à l’ombre d’un rocher, je manque de me faire surprendre par le Suédois Petter Engdahl qui déboule en tête, suivi de très près par Thibaut.
Les temps de passages du Frenchy sont bien plus rapides que prévu. La gagne est à porté de main. Clic clac ! Une rafale, un encouragement et je saute de nouveau dans ma 208 transformée en sauna sous les assauts du soleil de midi.
Là-haut, pas de réseau et donc pas de suivi Live. Planqué à l’ombre d’un rocher, je manque de me faire surprendre par le Suédois Petter Engdahl qui déboule en tête, suivi de très près par Thibaut.
Les temps de passages du Frenchy sont bien plus rapides que prévu. La gagne est à porté de main. Clic clac ! Une rafale, un encouragement et je saute de nouveau dans ma 208 transformée en sauna sous les assauts du soleil de midi.

« Il fallait aller la chercher celle là ! »
Thibaut Garrivier
Vainqueur de la Transvulcania
Encore 1h45 de voiture pour rejoindre la ligne d’arrivée, à peine plus rapidement que les coureurs… Je viens tout juste de m’installer sur le goudron brulant de Los Llanos quand Thibaut apparait en premier face à l’arche d’arrivée. Victoire ! Il l’a fait !
Les minutes qui suivent ne sont qu’effervescence et déclenchements frénétiques. « Il fallait aller la chercher celle-là » me lâche Thibaut en me tapant dans la main. Je lui glisse que pour moi aussi ce fût une sacrée « course ». Sans ravitaillement la faute à une carte de crédit perdue [..!].
Les minutes qui suivent ne sont qu’effervescence et déclenchements frénétiques. « Il fallait aller la chercher celle-là » me lâche Thibaut en me tapant dans la main. Je lui glisse que pour moi aussi ce fût une sacrée « course ». Sans ravitaillement la faute à une carte de crédit perdue [..!].
La Palma aura une nouvelle fois maltraité les corps. Mais sa brutalité est séductrice. L’an prochain, les coureurs reviendront la défier. Et si j’en ai l’occasion, je ne manquerai pas non plus mes retrouvailles avec La Isla Bonita.
Texte et photos par Clément Hudry