Jeudi 14 au mardi 26 octobre 2010 – Voir la deuxième partie du voyage ici
(Cliquez sur les photos pour les agrandir)
Une fois de plus, je profite de Peignée Verticale pour servir de support à un de mes récits de voyage, dans lequel le sport en montagne n’a cette fois-ci aucune place…
Au milieu d’un semestre Erasmus, il peut y avoir quelques trous… Au mois de septembre, toute notre joyeuse bande d’étudiants internationaux décide donc de s’embarquer pour un voyage organisé par Natali Corsi (Corsi Travels) à travers la Russie, l’Estonie, la Suède et la Finlande.
Pas satisfait par le programme, j’y rajoute une petite escale de deux jours en France pour les 60 ans surprise de ma maman chérie.
Chamonix & Sixt Fer à Cheval
Jeudi 14/10, 6h : C’est le grand départ de Bergen.
Premières frayeurs avec le tramway qui n’arrive pas. J’atterris à 12h à Genève après une courte escale à Oslo. 4h d’attente et le bus m’amène jusqu’à Chamonix où j’arrive après 12h de voyage. Je retrouve Lolo et les plaisirs de la cuisine et du vin français…
Paperasse et petit coucou à l’équipe Salomon sur Annecy le vendredi. Soirée chez les Manoukian le vendredi soir et pour ne pas perdre les bonnes habitudes, on va en courant avec Lolo de Servoz à Sixt le samedi matin sous la neige : 30km, 1500D+.
On retrouve là-bas toute la famille dans le gîte loué pour le weekend.
Le lendemain matin, départ pour genève où Lolo me pose (merci la SNCF pour la grève!). Arrivée à Stockholm vers 14h pour le vrai début du trip.
Je ne vois rien d’autre que le métro de Stockholm pour cette première capitale et rejoins le reste du groupe composé d’étudiants de Bergen et de Copenhague vers 16h au port afin de prendre le ferry direction Tallin.
Ferry Stockholm – Tallinn et séjour à Tallinn
Dimanche 17/10, 17h45 : Les trois coups sont donnés et le trip est lancé par un superbe coucher de soleil.
Découverte des bateaux de croisière de la mer Baltique, véritables lieux de débauche vénérés par les suédois et les finlandais qui en profitent pour consommer de l’alcool détaxé sans aucune modération. L’alcool y est en effet 50 à 60% moins cher que sur leur territoire.
Autant dire que l’arrivée à Tallinn est brumeuse pour l’ensemble d’entre nous bien qu’elle se déroule sous un ciel azur.
Après une rapide dépose des bagages, nous découvrons Tallinn qui est une toute petite capitale (1km de diamètre pour le centre). L’ambiance est médiavale et le centre ville est vraiment très chaleureux : rues pavées et batîments en pierres. Il est surprenant de voir que cette capitale balte méconnue recèle tant de joyaux architecturaux.
 |
| Le centre ville de Tallinn |
Les prix bas par contre, eux, sont bien un mythe. Tous les prix sont affichés en euros (il est même possible de payer en euros), et en 5 ans, l’Estonie s’est alignée sur le reste de l’Europe. Avantageux pour les scandinaves donc, mais pas pour nous occidentaux.
Nous en avons d’ailleurs la confirmation en voyant défiler nombre de voitures de luxe dans les rues. Visiblement, une partie de la population a bien profité des années de croissance accélérée…
Le soir, nous trouvons tout de même un petit restaurant gastronomique assez bon marché.
Retour à l’hôtel pour une bonne nuit. Le rendez est donné pour 7h le lendemain matin : nous partons en car vers Saint Petersbourg.
Saint Petersbourg
8h de bus nous attendent sans certitude sur l’heure d’arrivée car il faut passer la frontière russo-estonienne.
Ce double passage durera en tout 3h tant les contrôles sont poussés. On échappera tout de même à l’ouverture des valises… Premier aperçu de l’amabilité légendaire des russes, de leur langue si particulière et de leur alphabet indéchiffrable. Mais j’y reviendrai.
Nous arrivons finalement à Saint Petersbourg à 16h. Dès l’arrivée en bus, la ville répond à toutes nos attentes et est fidèle à sa réputation. Nous laissons nos passeports à l’hôtel (c’est la règle, chaque hôtel enregistre notre passage…). Douche, repos et départ vers 19h pour un tour en bus de nuit de 3h.
 |
| Panorama depuis le bord de la Neva |
C’est l’occasion de se faire balader pendant 3 heures entre les plus beaux monuments de la ville, tous illuminés. On profite de cette découverte mais définir nos priorités des jours à venir. La largeur des rues, leur propreté et la beauté de tous les monuments nous impressionnent.
La première impression qui refera son apparition par la suite est tout de même celle d’une ville un peu vide en dehors de son avenue Nevski interminable (5km de long). Le spectacle est magique et je profite de chaque arrêt « touriste » pour poser le trépied pour quelques poses longues nocturnes.
Le vice est même poussé jusqu’à nous arrêter dans un magasin de souvenirs où euros, roubles et dollars sont acceptés… Rien ne se perd.
 |
| Magasin de souvenirs très occidentalisé… |
_____________________________________________________________
Petit intermède sur la Russie :
Il se dit souvent qu’il est dur de rentrer en Russie, que les Russes sont froids, ne parlent pas un mot d’anglais et n’aiment pas les étrangers. Que les russes ne roulent qu’en Lada et ne boivent que de la vodka. Que même là-bas, le caviar est cher. Que, que…
 |
| En Russie, il y a des Lada… |
Une grande partie de tout cela est vrai. Il y a aussi beaucoup de préjugés et de faux. L’époque sovéitique a appris aux Russes à vivre en quasi-autharcie et même si les étrangers sont souvent mal accueillis voire rejetés, il est difficile de blâmer ce peuple qui , 20 ans après, continue de panser les plaies du communisme. La communication est évidemment très difficile mais j’ai rencontré de nombreux russes désireux d’échanger et curieux de mes origines. (ah! La France fait toujours vendre…).
Il convient donc de faire preuve d’une grande ouverture d’esprit afin de pouvoir profiter pleinement du séjour. Même s’il est vrai que le contrôle systématique du visa, les caméras partout, les photos interdites et les fouilles systématiques sont (très) pénibles…
_____________________________________________________________
Le lendemain (mardi 19/10, ndlr), la journée est plus light et on se balade beaucoup à pied dans le centre et le long de l’immense avenue Nevski. La ville n’abrite « que » 5 millions d’habitants mais est la plus grande de Russie. On enchaîne donc les kilomètres à pied…
On commence à se sentir riches car la Russie impose de tout faire avec de l’argent liquide avec des billets qui commencent à 10 roubles (0,25 euros!). On en a rapidement plein les poches…
C’est aussi la découverte du métro (dans lequel il est malheureusement interdit de prendre des photos) et de ses escalators d’une longueur effrayante. On a le sentiment de se retrouver plusieurs centaines de mètres sous terre.
Nous découvrons le soir même les joies des sorties nocturnes en Russie dans un lieu répondant au doux nom de XXX Bar. Le voyage en taxi est négocié par l’hôtel mais le chauffeur nous en demande le double tandis que l’entrée dans le bar est gratuite mais en tant qu’étrangers nous devrons lâcher quelques billets… Choc des cultures…
Le mercredi 20/10 est consacré essentiellement à la visite de l’Hermitage State Musuem, le Louvre russe.
Le musée est immense et 3h passées à l’intérieur ne permettent d’en apprécier qu’une infime partie…
Le musée abrite de nombreuses pièces d’exception mais la fatigue et mon manque de sensibilité ont raison de moi…
Encore quelques heures à se balader dans les rues de Saint Petersbourg avant le train du soir vers Moscou. Nous assistons à une messe orthodoxe dans une cathédrale.
Surprenant tant la cérémonie est conservatrice… Il est désormais temps de se diriger vers la gare.
Nous découvrons dans la gare une authentique pièce d’histoire. Sur un des murs s’étend en effet une carte des trains russes allant de Berlin à Vladivostok avec Moscou au centre. Saisissant!
Suite au prochain épisode.. Moscou, Helsinki et Stockholm!
Stay tuned!
Timoth.
