Les contraintes d'un dispositif imposant
Au cœur de ce dispositif, une dizaine de boîtiers Z9, le nouveau modèle hybride professionnel phare du constructeur nippon. Le banc d’essai idéal pour challenger les fonctionnalités du boîtier dans toutes les conditions en montagne et mettre à l’épreuve sa polyvalence annoncée en photo comme en vidéo.
Avec plus d’une vingtaine de photographes et cadreurs, une semaine non-stop de shooting, de nombreux besoins pour les clients et des livraisons express, le cahier des charges sur l’UTMB® est toujours un défi de taille pour l’agence. La plupart des reportages sont doublés en photo et en vidéo avec des thématiques très variées : couverture des courses de jour comme de nuit, salons d’exposants, portraits en studio, captation de conférences, interview d’athlètes…
Une production de cette ampleur, en photo/vidéo et en montagne est assez unique pour Nikon. Elle permet aussi de légitimer leur place dans la vidéo et de montrer qu’on peut assurer toute une production de qualité cinéma avec leurs boitiers.
timothée nalet
Photographe
Sur le terrain, le process doit être parfaitement huilé : de la prise de vue à l’envoi des images traitées au client, il ne se passe parfois qu’une quizaine de minutes. Pour être aussi réactif et éviter tout accroc, il est primordial de s’appuyer sur du matériel fiable, performant et réactif. Si le Nikon Z9 ne fait pas encore le café, il s’est avéré être un très bon élève en la matière. Et il faut dire que notre liste au père Noël était plutôt exigeante :
- Un boîtier ultra-performant en photo et en vidéo
- Facile à prendre en main sur le terrain
- Prêt à être utilisé en un clin d’oeil
- Des fichiers exploitables rapidement
- Un autofocus performant pour ne rien rater
- Un boîtier robuste face aux contraintes météo
Saisir le bon moment
Particularité de l’UTMB®, le suivi d’athlètes ne laisse pas le droit à l’erreur. Si on rate un coureur qui passe, on ne peut pas lui demander de recommencer ! Il faut faire les bons réglages avec la complicité des assistants et surtout avoir une confiance aveugle dans son matériel pour réussir la prise le moment venu.
En comparaison d’une caméra RED, qui a déjà été utilisée sur des productions comme l’UTMB®, l’intérêt du Nikon Z9 réside dans sa réactivité et son côté « prêt à shooter », que ce soit à main levée ou sur un stabilisateur de type DJI Ronin. L’appareil s’allume en moins d’une seconde. Habitués à shooter en voiture, en vélo, en courant et même dans les airs… nos équipes ne sont ainsi pas bridées par le matériel.
Avec le Z9, on retrouve l’ergonomie Nikon qui est toujours aussi optimisée. Il y a tout une petite série de détails qui offrent un confort supplémentaire sur ce genre d’événements : inclinaison verticale de l’écran, boitier tropicalisé, protection du capteur quand on change d’objectif et bien sur un autofocus de compétition que j’ai pu tester en basse lumière et sous la pluie : il fonctionnait à merveille.
marc daviet
Photographe
Les épreuves de trail-running nous livrent souvent des moments improbables, à saisir sur le vif. Il faut être là au bon endroit, au bon moment, et pouvoir dégainer très rapidement. Mais facilité de shooter veut dire aussi quantité d’images qui peut vite s’accumuler. Il faut réussir à trouver le bon équilibre entre quantité et qualité et soigner ses plans pour ne pas se retrouver avec une carte mémoire qui déborde en moins de 5 minutes.
L’objectif n°1, c’est d’assurer la bonne image. Le fait d’avoir un boîtier plus léger, plus compact et qu’on peut amener plus facilement sur le terrain permet de filmer plus et mieux.
antoine lemay
Cadreur-monteur
Le nikon z9 sur le terrain
Le départ dans la foule
Chamonix
Des conditions souvent difficiles, avec très peu de marge de manœuvre et des bras de spectateurs qui surgissent un peu partout ou des obstacles qui viennent boucher la vue à la dernière minute. Ici, le choix d’un ralenti 4K à 120 images / secondes avec le suivi en mode autofocus permanent (AF-F) permet d’assurer l’image pour ne conserver qu’un bref instant exploitable du plan. Le choix du ralenti permet aussi d’optimiser la stabilisation à main levée déjà très performante avec les optiques Z.
Vidéo – Nikon Z9 & 70-200 F/2.8 Z — 4K 100p – H.265 / Suivi AF-F 3D
Un col en montagne
La tête aux Vents
Sur le terrain, les équipes patientent parfois plusieurs dizaines de minutes (voire heures !) en attendant leur coureur. Une fois placé et les réglages réalisés, il ne reste plus qu’à attendre. Heureusement, l’excellente autonomie du Z9 permet de partir en montagne sereinement. Son démarrage express et la conservation des réglages permet de ne pas se faire surprendre quand le coureur arrive ! Côté autofocus, la zone collimateur verticale large avec la reconnaissance faciale nous a semblé être la meilleure option pour photographier les coureurs.
Une nuit en montagne
Arête Mont Favre
Si un boîtier plein format est le passage obligé pour réaliser de belles images de nuit, l’hybride va encore plus loin dans les possibilités créatives. Les optiques lumineuses de la gamme Nikkor Z et la montée en sensibilité très importante permettent de réaliser des images très propres dans des conditions difficiles. Avec l’enregistrement 8K, il est possible de réaliser des timelapse d’une très grande résolution et de disposer d’une marge de manœuvre confortable pour l’animer en post-production.
Timelapse – Nikon Z9 -24-70 F/2.8 Z — 8K 25p – H.265
La ligne d'arrivée
Chamonix
Des conditions souvent difficiles, avec très peu de marge de manœuvre et des bras de spectateurs qui surgissent un peu partout ou des obstacles qui viennent boucher la vue à la dernière minute. Ici, le choix d’un ralenti 4K à 120 images / secondes avec le suivi en mode autofocus permanent (AF-F) permet d’assurer l’image pour ne conserver qu’un bref instant exploitable du plan. Le choix du ralenti permet aussi d’optimiser la stabilisation à main levée déjà très performante avec les optiques Z.
post-production : le luxe du choix
Sur une production de cette ampleur, l’unité est au cœur des problématiques. Il est nécessaire d’uniformiser les images, en photo comme en vidéo, pour garder une cohérence d’ensemble une fois les éléments livrés au client. Pour cela, les photographes et cadreurs règlent leurs boitiers de manière similaire (format de captation, profil de couleur, balance des blancs…). Et quand on le fait avec un boîtier unique, on marque de gros points auprès des monteurs !
Avec son profil N-Log ou même les formats RAW, le Nikon Z9 peut accorder une grande latitude dans le traitement de la colorimétrie en post-production. Pour gagner encore plus de temps, nous avons principalement exploité le profil « neutre » (Picture Control dans les menus) qui est assez sobre pour assurer un étalonnage qualitatif au montage.
Si le Nikon Z9 peut tourner en qualité cinéma (Pros Res 422, 8K Raw…), l’image reste excellente en utilisant des formats inférieurs. C’est un atout de la polyvalence du Z9 que de proposer autant de formats pour chaque situation. On a presque tout tourné en H.265 10 bits 4K 50 ou 100 images / seconde. C’est un fichier compressé mais on y met 2 à 3 fois plus de données que dans un codec H.264 classique. Et on gagne évidemment en rapidité de transfert et en efficacité… imaginez si chaque cadreur nous ramenait 500 gigas de données après chaque spot !
léo tissot
Monteur
En photo, malgré les 45,7 millions de pixels du boitier, le nouveau format RAW de Nikon permet de limiter le poids des fichiers sans perte de qualité. Un confort de travail qui ne vous donne tout de même pas le droit de garder la main lourde sur la gâchette, surtout en rafale de 20 images / secondes !
notre machine ultime ?
Difficile d’espérer meilleur cadre que l’UTMB® pour tester le Nikon Z9. Et à la vue du retour des photographes, cadreurs et monteurs, le bilan est plus que positif. Gain de qualité, de logistique, de temps, d’homogénéité … bénéficier d’un parc complet de boitiers et objectifs et gage d’un confort indéniable sur de telles productions où l’efficacité du process reste un point crucial pour assurer les missions dans les temps.
Le Nikon Z9 devrait accompagner nos aventures pour un bon moment !
Un grand merci à Nikon France pour leur confiance.
Le mirrorless et le Z9 en particulier ont révolutionné notre travail sur les derniers mois. Il faut se mettre à l’esprit que ce sont des boîtiers qui font un tout petit peu plus d’1 kilo avec lesquels on peut tout faire, des vidéos 8K à des photos en 45,7 millions de pixels, le tout en format RAW. Pour notre terrain de jeu privilégié qu’est l’outdoor, le Z9 fait figure de couteau suisse parfait.
timothée nalet
Photographe
le matériel utilisé
Les objectifs photos
Le kit polyvalent pour couvrir toutes les situations, du traditionnel zoom transtandard aux optiques lumineuses 1.8 de la gamme Nikkor Z.
- Nikkor Z 14-24mm F/2.8 S
- Nikkor Z 24-70mm F/2.8 S
- Nikkor Z 70-200mm F/2.8 S
- AF-S Nikkor 120-300mm F/2.8E
- Nikkor Z 35mm F/1.8 S
- Nikkor Z 50mm F/1.8 S
Les accessoires vidéo
Avec ces quelques accessoires, le Nikon Z9 se transforme en une caméra compacte et ultra-performante sur tous les terrains.
- Micro Canon RØDE VideoMic Pro +
- Micro cravate RØDE Wireless Go II
- Stabilisateur DJI Ronin RS 3 Pro
- Cage SmallRig Z9
- Filtre ND Hoya
- Cartes CFexpress AngelBird AV PRO XT MK2 660 GB
La post-production
Deux monteurs vidéos et deux éditeurs photo assuraient la post-production et l’archivage des images produites sur le terrain pour gagner en efficacité et livrer aux clients dans les temps impartis.
- Traitement photo : Adobe Lightroom Classic
- Montage vidéo : Adobe Premiere Pro
- Colorimétrie : DaVinci Resolve
- Transferts photo en live : Nikon Snapbridge App
- Carburant : Café, snickers, M&Ms
