En réservant quelques jours de vacances en Islande au mois de novembre avec comme objectif de s’offrir un road trip sur ces belles routes quasiment désertes, je pensais naïvement qu’on aurait le temps de faire le tour de la chose.
Un émerveillement permanent
Dès les premières heures, j’ai compris à quel point je m’étais planté : les distances sont immenses, les conditions météo….variables et les limitations de vitesse n’incitent pas franchement à mettre la gomme sur le bitume, quand il y en a ! (surtout quand on connaît le goût des pays Nordiques pour les amendes salées).
Avec des journées bien courtes et des conditions franchement automnales, il a vite fallu revoir les ambitions à la baisse, et voir les choses différemment. Profiter simplement, en se laissant porter. Conduire, s’arrêter, photographier, repartir, sans but précis ni timing à tenir! Au fil des kilomètres, c’est une variété brute et rude de paysages lunaires et glaciaires qui est sublimée par ces lumières filtrées et changeantes.
Ici, tout est plus grand, tout est plus froid. Le moindre virage au bout d’une interminable ligne droite révèle une cascade majestueuse, un glacier grand comme dix fois la Mer de Glace ou une steppe aride balayée par les vents. Il faut quand même rester lucide et prévoyant : certaines stations essence sont espacées de presque 200km !
Un regret ? Le même qu’ailleurs.
Ce pays, comme tant d’autres, ressemble de plus en plus à une check-list pour instagrammeurs assoiffés de contenu. Les locaux l’ont bien compris, et les zones touristiques les plus fréquentées proposent toutes le même menu : parking payant et fast food hors de prix.
Si en cette saison (pendant laquelle le centre de l’île est quasiment inaccessible) il semble difficile de sortir des sentiers battus, tout du moins pendant un court séjour et une première visite, cela vaut clairement le coup de revenir au printemps et en été en disposant de plus de temps pour dénicher quelques pépites.
En attendant, ce pays est un émerveillement permanent pour les photographes, de la très populaire Diamond Beach aux routes aux perspectives infinies, en passant par ces étonnants chevaux Islandais bravant fièrement les pires tempêtes. Les moins aventureux pourront profiter de paysages incroyables directement depuis la fenêtre de la voiture et les plus téméraires trouveront là un terrain de jeu immense.
J’ai choisi au fil de cet article de partager une sélection de mes plus belles photos prises sur place, sans mentionner les lieux de prises de vues. Un peu de recherche et d’audace vous amèneront très rapidement vers les mêmes spots que moi. Si vous ne trouvez pas, demandez en commentaire 😉
L’avantage ? Les conditions sont tellement changeantes que vous n’aurez jamais l’impression de voir la même chose qu’en photo ! Mais, il faudra être vif sur le déclencheur : j’ai eu en tout et pour tout 2h de lumière directe…en 5 jours !
Côté pratique : c’est cher, mais la débrouille est possible !
Comme tous les pays Nordiques, l’Islande est un pays très cher, surtout sa capitale. On peut en revanche trouver facilement des hébergements proposant des cuisines partagées,
et aller dans des restaurants fréquentés par les locaux !
Côté température, elles sont loin d’être extrêmes, mais il fait très très humide, et il y a beaucoup de vent ! Gore-Tex quasi obligatoire en haut et en bas, pour être confort !
Côté transport, vous passerez forcément par l’aéroport de Reykjavik et une location de voiture. 4×4 indispensable seulement si vous allez dans l’intérieur, en été, sinon une voiture normale suffira très bien !
Et pour ce qui est des aurores boréales… il faudra que je revienne, mais c’était bien la bonne saison pour en voir. Loupé ! Il aurait fallu un ciel clair et un peu plus de patience.
En tout cas, si vous êtes comme moi un passionné de photo, vous trouverez en Islande des lumières comme nulle part ailleurs. La lumière du Nord et ses levers et couchers de soleil sans fin
est une merveille à voir au moins une fois dans sa vie !
