Le Col des Cristaux, c’est un peu la conduite accompagnée de la pente raide : l’itinéraire dont on rêve un bon moment avant de s’attaquer aux plus costauds. La pente y est soutenue (47° sur 500m), mais la face suffisamment large pour ne pas trop s’en préoccuper.
C’est la première pente bien raide de la saison, mais j’ai déjà eu l’occasion de me frotter à au moins aussi raide sur les 2 dernières saisons. Et, au coeur de cet hiver sans neige, il faut avoir quelques coups de chance pour dénicher de belles journées..
La conduite accompagnée de la pente raide
Bien informés par Thomas, nous profitons d’un weekend sans boulot de mon côté pour reformer notre belle équipe avec Antoine. Pas de pression, pas de précipitation : juste l’envie de passer une belle journée en montagne.
Aux Grands Montets, habituellement, il faut être sur place 45min avant l’ouverture pour éviter l’attente et les coups de spatules des freeriders affamés.
Ce dimanche : personne. Personne non plus sur le Glacier d’Argentière, que nous avons presque pour nous tous seuls. Autant dire qu’en se dirigeant vers le fond du bassin d’Argentière et la pente NE du Col des Cristaux, nous sommes réellement tous seuls.
La chaleur de ce mois de février est bien loin au moment de franchir la rimaye et la pente skiée quelques jours plus tôt est entièrement à retracer. 500m de dénivelé à chercher la neige la plus dure possible pour monter ce gigantesque escalier !
Antoine fait plusieurs fois semblant d’avoir les doigts gelés pour me faire tracer mais je ne me laisse pas avoir et lui laisse la fin pour un petit passage en mixte.
Impossible de rejoindre le sommet en raison du manque de neige : nous optons donc pour un petit couloir sur la droite pour terminer notre course et chausser les skis.
Il nous manquera 100m de dénivelé pour atteindre le véritable col des Cristaux mais la première sortie en altitude de la saison nous a déjà bien rincés et il faut en garder sous le pied pour descendre.
Antoine attaque en grandes courbes à Mach 12 dans une neige restée froide et légère. De la poudreuse ? Oui, c’est ça le mot que je cherchais ! Ca fait du bien en ces temps de disette !
Je me concentre un peu plus que le Jurassien fou, fais des photos et impose quelques pauses à mes cuissots dans cette face qui se révèle plutôt facile à skier.
2h30 pour monter, 15min pour descendre. La ratio n’est pas terrible, mais le plaisir est bien là ! Il ne reste plus qu’à glisser jusqu’au bout du glacier pour rejoindre les pistes à Lognan, puis le village d’Argentière.
En bas, c’est le printemps, et la bière est méritée !
Plus qu’à en descendre une ou deux pour planifier la prochaine aventure…
Stay tuned!
Timoth