Chine 2013 : Guilin et Yangshuo, les merveilles de la rivière Li

Guilin, province de Guangxi, mercredi 25 mai, 10h du matin.
Shanghaï (voir le portfolio précédent) et son réveil très matinal semblent déjà bien loin. 2h d’avion « seulement » nous en séparent, mais la chaleur étouffante qui règne à Guilin si tôt le matin nous rappelle qu’il y a bel et bien plusieurs climats en Chine.

Guilin, petite bourgade de 5 millions d’âmes

Nous voici donc débarqués dans le Sud-Est de la Chine, première étape de notre modeste périple de 10 jours à travers l’Empire du Milieu.
La région, très prisée des touristes depuis une vingtaine d’années doit sa réputation à la rivière Li et aux rochers karstiques qui la bordent. Le paysage, couplé à la chaleur (qui a pris une douche trop chaude dans cette salle de bains ?!) donne à l’ensemble un côté irrémédiablement exotique.

Nous avons une journée complète à occuper à Guilin avant de prendre un bus dès le lendemain matin et de filer vers Yangshuo, qui nous attire beaucoup plus.
Une fois nos quartiers pris dans l’auberge de jeunesse (environ 12€ par nuit pour une chambre double sur l’ensemble du séjour), nous partons à la découverte de ce patelin de 5 millions d’âmes (!).

Nous ne sommes pas vraiment des touristes conventionnels.
En Chine, être un touriste conventionnel signifie marcher derrière un guide drapeauté, si possible en meute et se déplacer le moins possible à l’aide de ses deux jambes.
Cela signifie aussi être très docile et payer sans rechigner des sommes extravagantes pour le pouvoir d’achat local pour visiter le moindre point d’intérêt (ou jugé tel par les autorités…).

J’avoue que cela m’arrange, car cela nous permet de tenter quelques expériences, d’avoir un parcours relativement unique et flexible et de pouvoir vous conter nos pérégrinations de façon un peu bordélique, comme je l’ai fait pour Shanghaï, en mettant l’accent sur l’image.

Nous avons trouvé à Guilin un intérêt limité. Quelques visites valent certainement le coup d’oeil, mais le budget et la canicule ont un peu raison de notre motivation alors nous déambulons dans un paysage somme toute bien agréable, entre lacs, parcs et pagodes (tours).

 

Le soir, nous expérimentons (et validons !) un de ces restaurants donnant sur la rue principale, où vous pouvez choisir votre nourriture directement dans les cages et les aquariums extérieurs… Il y en a pour tous les goûts : ragondins, crapauds, poissons divers, crabes, etc.
La bête est évidemment tuée sous vos yeux pour garantir la fraîcheur ! Le poisson y est délicieux.

 

Le lendemain, nous partons pour Yangshuo. Prendre un bus (comme toute autre action banale) est un parcours du combattant pour qui ne maîtrise pas le mandarin, tant l’anglais est ignoré…
La salle d’attente attire mon objectif et les paysages de la rivière Li sont déjà partout…

 

Yangshuo, l’eldorado du touriste

1h30 de bus confortable suffisent pour s’y rendre.
Yangshuo était selon les guides un village paisible il y a 20 ans…
Aujourd’hui 300.000 personnes y vivent et la ville grouille de touristes à 99% Chinois à toute heure.

C’est aussi, paraît-il, un des plus beaux paysages de Chine. Nous ne serons pas déçus. C’est un paradis pour quiconque aime mettre le nez dehors et se dépenser un peu.

 

 

 

Nous ne croiserons personne de la journée… Les gens nous prennent pour des fous de pédaler par cette chaleur et les touristes Chinois préfèrent largement le farniente des radeaux en bambous à l’effort physique quel qu’il soit…

 

La journée se termine par l’ascension de la célébrissime Moon Hill (colline dominée par une arche naturelle – Nixon l’aurait gravie !). Une guide locale, Mamma Moon est au pied, interviewée par China Daily. Nous servons de cobayes pour des photos pour le journal ! Vous pouvez retrouver ici l’histoire de cette vieille femme qui a appris 9 langues d’elle-même ! (sans nos photos, ils ne les ont pas mises!).

La vue là haut est splendide, les 30 minutes de marche (800 vraies marches !) valent vraiment le coup et on est encore une fois quasiment tous seuls pour admirer la vue à 360°..

 

Et, quand en rentrant en ville sur nos vélos, un coucher de soleil magique nous est offert depuis un des ponts qui enjambe la rivière, on se dit que la journée nous a plutôt gâtés !

 

 

 

Rando, vélo, voilà le moyen de se retrouver seul en Chine !

Le lendemain, vendredi 24/05 pour ceux qui suivent, nous relions Xingping à Yangdi à pied. 20 bons kilomètres censés être une grande classique et sur lesquels nous serons…seuls ! (ça change hein ?)

Un bien pour un mal en fait, car la rando traverse la rivière Li en plusieurs endroits où le bateau est obligatoire… Nous nous ferons donc sciemment racketter (c’est le mot lorsque 90 secondes en bateau coûtent le prix d’une heure de bus…), impuissants, toute la journée.

La population locale a l’air de vivre quasiment exclusivement des traversées et croisières en petits bateaux. Ici, ils sont appelés du seul mot anglais véritablement maîtrisé : Bamboo !
Pu Yao bamboo (je ne veux pas de ton bateau…) sera donc la phrase clé du jour.

Le lendemain, nous avons une matinée de plus sur place avant de poursuivre nos aventures. Nous rechaussons donc nos baskets pour pousser un peu plus loin notre exploration sur un autre bras de la rivière Li.
De ce côté-ci encore, les rencontres et lieux originaux se succèdent..

 

Puis, le chemin butte une nouvelle fois sur la rivière. Cette fois-ci, nous ne voulons pas payer et le temps presse un peu. Nous rebroussons chemin après quelques clichés des mamans faisant la lessive…dans la rivière.

Un peu plus loin, nous nous arrêtons dans ce qui ressemble à une épicerie boire un Sprite.
C’est surtout pour moi un prétexte pour me fondre dans le décor et obtenir quelques clichés de ces enfants, qui loin de tout, sans aucune ressource, jouent déjà avec un véritable iPhone à 5 ans…

 

Pas le temps de pousser plus loin la conversation, la suite du voyage n’attend pas.. Il faut rentrer à Guilin en bus, puis prendre l’avion direction Kunming, et le Yunnan ! Nous allons passer de la plaine à la haute-montagne !

Et entre temps passer une nuit à l’aéroport infesté de moustiques à attendre un avion pas vraiment pressé d’arriver…

Stay tuned!
Timoth