Trail des Glaisins 2013 : de bon augure !

Les éditions se suivent et ne se ressemblent pas au Trail des Glaisins (29km – 1600+) !
Pour ma troisième participation, après une édition 2012 plutôt sèche, c’est un opus bain de boue qui nous est proposé pour ce samedi 6 avril 2013 !
Une version comparable à 2010 en fait, où j’avais pris la 41ème place en 3h21.

L’avantage de ce Trail de début de saison, au parcours sympa et très bien organisé ?
Il se court à la maison et me sert souvent d’étalon pour juger de l’état de forme du début de saison, après 7 mois sans dossard (le dernier à l’Ultra-trail du Vercors)!

Avant : 

Pour ceux qui aiment les chiffres, je suis pour une fois assez confiant et sur de mon relatif potentiel à l’attaque de ce rendez-vous printanier, en consultant mes stats :

• Plus de 600km en course à pied depuis novembre (350km l’an dernier à la même période…)
• 10.000D+ en février et 12.000D+ en mars
• Quelques (on ne se refait pas !) séances de vitesse et plat pendant l’hiver.
• Beaucoup de ski de randonnée, séances longues et entraînement croisé (natation notamment)

Autant de raisons d’arriver serein à la veille de l’épreuve, après une dernière semaine plus calme pour me reposer. Un seul objectif : améliorer mon temps après 3h21 en 2010, 3h17 en 2012, et me rapprocher des 3h10/3h15.


Pendant :

Je suis tellement relax que j’en oublie d’activer le réveil et ouvre les yeux miraculeusement à la bonne heure ! Coup de chance !
Je suis quand même bien à l’arrache et parviens à me glisser dans le sas, loin de la tête, quelques minutes avant le départ. Pas d’échauffement évidemment, ce serait pas rigolo sinon.

Comme d’habitude, ça part à Mach12 devant, les gars doivent être à 18-20km/h en tête de course !
Je boucle les 2 premières bornes en 8′ tout pile et c’est déjà bien assez pour moi… !
Je connais le parcours par cœur et sais qu’il faut tenir un bon rythme sur le départ pour accrocher le bon wagon…

Et ce rythme, il est tout trouvé lorsque je remonte sur Laureline, 1ère féminine, qui m’avait doublé dans les 4 derniers km l’an dernier : nous avons à peu près le même niveau sur ce type de parcours.
Je passe donc devant elle pour la portion au bord du Fier entre le 3ème et 5ème km, traditionnellement très boueuse et lente car on ne peut pas doubler. Cette année, je semble être bien placé puisque je suis pile dans le bon tempo et bien plus stable que mes congénères, grâce notamment à l’accroche hallucinante des Salomon Fellcross.

Sortie de la zone marécageuse – Photo www.nicolaclusaz.com

A l’attaque de la montée au Col de Barman, première difficulté du jour, je cherche un peu mon souffle et retrouve cette sensation que j’ai depuis plus d’un an et demi : je monte bien mais je plafonne très vite dès qu’il faut accélérer… Je marche donc pas mal dans cette montée raide et perd quelques places. Laureline repasse devant moi mais je fais en sorte de la garder en point de mire tout du long.

Au Col (1122m – km13 environ), je parviens bien à relancer dans la fin de la montée vers la montagne de Lachat. C’est encore très enneigé, et pas près de fondre dans ce secteur !
Je repasse devant Laureline dans une des portions raides, et ce sera là notre dernier chassé-croisé. Ce point de comparaison va peut-être vous amuser, mais c’est pour moi un excellent repère de ma forme 🙂

La descente qui suit est très technique et glissante et souvent déversante. Je descends assez vite et gagne quelques places (assez rare pour être souligné !), je suis vraiment à l’aise sur ce terrain où je m’entraîne tout le temps. Je fais quand même quelques figures qui auraient pu me rapporter des points pour le style !

Au pont de la route de Dingy, j’arrive à garder un bon rythme contrairement à l’an dernier ou cela avait été le début de la fin. Il reste environ 10km et je sais que tout se joue ici. J’ai 3′ de plus au chrono que l’an dernier mais des sensations bien meilleures.

Et ça se confirme dans la montée au Pré Vernet (917m), pleine de relances et assez longue malgré les 400m de dénivelé seulement. Résultat : plein de places de gagnées et une relative fraîcheur au col pour les 6 derniers km!

Dans la descente du Pré Vernet – Photo Taillefertrailteam.fr

Les crampes pointent le bout de leur nez mais je les contiens bien dans la descente. C’est drôle de courir dans mon jardin avec un dossard sur le ventre… Ce chemin, je l’emprunte au moins une fois par semaine et en connais le moindre caillou !
Je sais aussi que la fin est interminable, pleine de relances et oblige à courir vite. Cette année, je ne m’écroule pas et arrive même à en remettre un coup dans le Parc des Glaisins lorsque l’on m’annonce que je suis dans les 50. Un fin au sprint et je coupe la ligne en 3h15’30 » à une anecdotique 48ème place.

Après : 

Pour une fois après une course, je suis con-tent ! 🙂
Je n’ai pas explosé en vol, j’ai même réussi à finir fort, j’accroche les 3h15 malgré les conditions lentes (objectif) et je me place dans les 50 premiers (objectif caché !).
J’ai le sentiment que la forme est là pour les prochaines échéances et que l’entraînement et notamment le ski en altitude payent. Alors, bien sur, je ne sais toujours pas courir vite et ce n’est toujours pas mon format, mais je gagne plus de 6 minutes sur 2010 dans des conditions similaires avec quelques pistes d’améliorations (vitesse ascensionnelle, départ).
Ce sont donc 2min de gagnées par rapport à l’an dernier et 29 places de mieux.
Mon seul regret ? Je suis à seulement une minute de la 41ème place ! Devant, je n’en parle même pas, le niveau était stratosphérique (record de la course battu en 2h31 par G.Fontaine, belle 4ème place pour mon pote Cyril Cointre)

Les résultats complets : ici

Autre motif de satisfaction : mon choix de chaussures. Les Salomon Fellcross avec leurs 260g et seulement 4mm de drop étaient parfaites pour ces conditions très particulières.
J’ai vu nombre de coureurs tomber en descente, peiner et glisser en montée ou arriver très sales. Que nenni pour moi 🙂
Une petite infidélité aux New Balance du Team GoodPeopleRun, mais pour la bonne cause !

Bref, l’auto-satisfaction ne fait pas de mal et c’est de bon augure pour la suite et les longues distances ! 🙂

Stay tuned!
Timoth